mercredi 1 avril 2009

1er Avril ou le poisson de l'Administration

Organisera, organisera pas l'Assemblée Générale ?

L'administration semblait avoir tranchée hier soir. Un mail officiel du Président, une réunion pro/anti bloqueurs avec Mr. Gay (doyen SHS-ALL) avec comme conclusion la confirmation de la tenue de l'AG ce jour même....tout était donc réuni pour voir l'Assemblée Générale ajournée se dérouler dans des conditions irréprochables.

Mais non.

C'était sans compter la frilosité permanente de l'Administration à l'égard de remuants bloqueurs qui s'opposèrent radicalement à sa tenue le 1er avril.
C'est qu'elle n'est pas légitime cette Assemblée Générale voyez-vous !
Les bloqueurs se dégageant avec une extrême facilité de l'engagement pris par Mr.Gay par une pirouette dont ils ont le secret : cela n'a pas été décidé collectivement.
On prend donc ce qui nous arrange : AG ajournée, (on a d'ailleurs vu aucuns bloqueurs contester cette décision...au contraire applaudissements et doigts étaient au menu...ne dit-on pas que le silence vaut acceptation ?) et on rejette ce qui nous embête après coup (le jour du report, l'horaire du report...)

Pourquoi cette date n'arrangeait pas les étudiants bloqueurs ?

Très simple. Le comité de grève doit se rendre à une manifestation pour soutenir un camarade, convoqué au tribunal, avec des étudiants de STAPS et la Métare. Louable inititative.
Il ne faut donc pas boulverser son calendrier ! Comme si des centaines d'étudiants n'arrangeaient pas le leur en fonction des jours et horaires fluctuant des AG organnisées par le comité de grève. (passage de lundi au mardi, AG interminables...)

Il s'agirait donc d'un terrible coup de pas de chance...où la peur d'un résultat défavorable à leur cause lors d'une AG à l'affluence encore jamais vue et semble t-il favorable à la reprise des cours.

Faut-il en déduire que le comité de grève n'assume pas la responsabilité de ses propres AG ? Certainement. Ou quand ça l'arrange. Vous avez entendu, c'est plus-mieux-bien une AG lundi 6 avril. C'est décidé collectivement (à 35 quoi).

L'inévitable arrive à grands pas. Tout le monde est au courant, mais personne ne réagit. (l'autruche est un bien bel animal, très en vogue en ce moment)

Il faut une action rapide de la part des acteurs (Administration-Professeurs) pour permettre une sortie 'par le haut' de cette crise. Les étudiants opposés à une université bloquée ont fait entendre leur voix, mais sans l'appui de ces acteurs essentiels du rouage universitaire, cette dernière a le même effet qu'un coup d'épée dans l'eau.


Sans cela, la résignation gagnera une majorité d'étudiants, se sentant, si ce n'est déjà pas le cas, et ils auraient raison, délaissés par l'Administration qui a perdu toute crédibilité à leurs yeux, délaissés par les Professeurs qui n'assument pas leurs responsabilités (combien de professeurs sont réellement déclarés en grève ? Ils continuent donc aux yeux de tous à toucher leur solde en ne travaillant pas...quelle magnifique exemple dans le contexte de crise économique et social actuel ou les licenciements se multiplient.), délaissés par un comité de grève dont le seul but est la survie de la lutte, quelle qu'en soient les conséquences, la lutte primant sur tout y compris l'individu.

9 commentaires:

Unknown a dit…

Merci encore pour votre implication !
http://www.lepost.fr/article/2009/04/01/1479912_sauvons-l-universite-jean-monnet.html

Thierry a dit…

Il n'y aura pas de semestre blanc!!

Collectif d'étudiants indépendant a dit…

Un semestre blanc n'existe pas, mais l'année non validée par le Conseil de l'Université et le rectorat oui.

Thierry a dit…

Pas plus que d'année non validée!!mais bon si vous le dite alors la messe est dite!!

Unknown a dit…

bon article bravo ginie...et concernant l'année blanche ou le semestre blanc ce n’est pas une fiction n’en déplaise aux bloqueurs et malgré cette soi disante motion votée par on ne sait qui…et relayée uniquement par les bloqueurs et non par l’administration.
On nous dit que même sans cours l’année sera validée…que de rêveries et si c’était le cas chapeau vive la valeur de nos diplômes…Nombreux sont les étudiants outré et qui veulent partir mais avec un diplôme au rabais ils ne pourront pas…j’en ai fait la triste expérience l’année du CPE et après seulement 5 semaines de blocage alors imaginez-là…

Collectif d'étudiants indépendant a dit…

Thierry, nous t'invitons à te renseigner sur le fonctionnement du système de validation des années universitaires, les rouages entre CEVU, Conseil de l'Université et Rectorat.

Anonyme a dit…

Je considère comme inadmissible le comportement de la présidence de l'Université. Dans un premier temps, monsieur Bouabdallah exprime clairement sa position: il ne fera rien qui puisse contrarier ou rendre plus virulents les bloqueurs. Hier, suite aux incidents qui se sont produits lors de l'assemblée générale, il a ordonné la tenue de ladite assemblée aujourd'hui, mercredi 1er avril 2009. Pour ce faire, il a fourni: les urnes, les bulletins de vote ainsi que les listes d'étudiants de toutes les composantes de l'Université. Mais face au résultat de ce vote qui va pourtant dans le sens d'une reprise des cours, monsieur le Président se refuse à toute action. A quoi cette assemblée a-t-elle donc servie? Les étudiants se sont déplacés, certes moins nombreux qu'hier, mais qui peut leur en vouloir? Depuis le début du mouvement de contestation, on assiste à des simulacres d'assemblée générale...

Je suis consternée du fait que le comité de grève refuse de prendre en compte la décision de cette assemblée, notamment parce qu'il savait que le résultat lui serait défavorable. Je ne suis pas sûre qu'il en aurait été de même si nous avions voté en masse pour le blocage.

Tout cela pour dire que chacun peut avoir ses opinions et peut les exprimer librement mais il est absolument hors de question que nous subissions une semaine de plus cette prise d'otages! Je refuse, et pense parler au nom d'un certain nombre d'étudiants, qu'un groupuscule prenne des décisions qui mette en jeu mon avenir alors même que je n'ai absolument rien demandé! Si tous les étudiants qui ont voté pour le blocage jusqu'à présent étaient régulièrement au sein des locaux et surtout s'ils participaient aux différentes manifestations, peut-être n'en serions-nous pas là!

Je demande donc que de chaque côté, un pas soit fait pour que l'année ne se termine pas dans des conditions déplorables pour tous. Car après tout, les seuls perdants seront les étudiants, quoi qu'il advienne de la suite du mouvement.

Thierry a dit…

Motions votées à l'A.G. enseignante du 31/03:

Motion n°1 (Contre 0, Abstentions 0, NPPV 4, Pour 76) :

Après huit semaines consécutives de grève, l’Assemblée générale de l’Université Jean Monnet fait le constat que le semestre est avancé sans que la plupart des cours aient été assurés.
L’Assemblée générale propose :
-que les absences relevées durant l’ensemble de la grève ne soient pas sanctionnées.
-la non pénalisation des étudiants boursiers et étrangers.
-que les examens excluent les contenus traités pendant la grève, ce qui implique un contenu ne portant que sur les cours donnés après la décision de la fin de la grève par l’AG. Il est évident que les contenus des rattrapages des examens ne devront eux aussi porter que sur des contenus donnés après la grève.
Ces dispositions permettront d’ajuster un calendrier exceptionnel.


-Motion n°2 (Contre 17, Abstentions 13, NPPV 3, Pour 42) :


Cette suggestion ne pouvant être appliquée si le mouvement dure, nous cherchons également à prévoir d’autres solutions en cas de nécessité. C’est ainsi que nous proposons cette recommandation :
Le mouvement de grève universitaire a pris une ampleur considérable, nécessitant la prise en compte des réalités concrètes de l’université : restrictions universitaires et contraintes de la vie étudiante.
Dans le cas où la grève durerait de manière à ce qu’il n’y ait plus d’aménagement possible du calendrier universitaire, l’Assemblée générale de l’Université Jean Monnet, consciente de ce que cela implique, demande une validation du second semestre, avec aménagements, pour tous les étudiants de l’université.
En conséquence, les enseignants s’engagent à proposer aux étudiants des contenus aménagés des enseignements qui n’ont pu se tenir.
Nous appelons l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur à adopter des motions similaires. Il s’agit de créer un rapport de force ensemble et de montrer que l’université ne sera jamais une entreprise, car elle décide nationalement de son fonctionnement, et reste ainsi un service public.
Il n’y a qu’ainsi que nous pourrons poursuivre sans compromettre notre année le mouvement de grève pour sauver le système éducatif français.

Collectif d'étudiants indépendant a dit…

Depuis quand les professeurs ont le pouvoir de valider une année ?

Encore une motion qui ne décident rien. (en plus d'être exclusivement locale : appel assez drôle aux autres établissements qui ne sont pas en grèves d'adopter le même type de motion...)

Nous appelons encore une fois chacune et chacun à s'informer sur le cycle de validation d'une année universitaire en France.

(CEVU, Conseil de l'Université, Rectorat, Ministère)